La mayonnaise berrichonne ne prend toujours pas

La Berri a essayé mais n'y arrive décidément pas et a encore sombré face à Dijon (1-3). Il souffle un vent de résignation autour et au sein du club.

Sur fond de rumeurs de promotion officialisée du responsable du recrutement au poste de directeur sportif (confirmée) et de départ de l'entraîneur en fin de saison quelle que soit l'issue (non confirmé), la Berrichonne reçoit Dijon pour une rencontre cruciale dans l'optique du maintien. L'enjeu est commun aux deux équipes puisqu'en cas de défaite au stade Gaston-Petit Dijon peut voir revenir son adversaire du jour et ses autres poursuivants sur ses talons. C'est sans doute ce qui explique le début de rencontre poussif, à l'image de la réception de Tours, qu'offrent les deux équipes à un public relativement nombreux étant donné le contexte sportif et les conditions météorologiques. Le jeu est équilibré et les occasions peu nombreuses et plutôt timides. Le scenario de la précédente rencontre à domicile se reproduit malheureusement jusque dans l'ouverture de la marque, par les visiteurs, en fin de première période, et surtout contre le cours du jeu. L'entraîneur dijonnais, Patrice Carteron, reconnaîtra d'ailleurs bien volontiers au cours d'une analyse d'après rencontre aussi lucide qu'honnête que ses joueurs ont pris l'avantage sur leur "première occasion". Il n'en reste pas moins que Ribas a eu tout le temps d'ajuster sa tête pour tromper le malheureux Deneuve puisqu'il se trouvait étonnamment seul. Comme face à Tours, Buengo et ses coéquipiers se mettent alors à balbutier leur football alors que de leur côté les dijonnais prennent de l'assurance et développent un jeu bien construit. Les 22 acteurs rentrent aux vestiaires sur cette marque de 0-1.

Une égalisation rapide et rapidement effacée 

Les bleu et rouge entament la seconde période dans une composition nettement remaniée. Leur entraîneur décide en effet de prendre tous les risques en jouant à trois défenseurs après les remplacements de Giraudon et Lasne par Constant et Camaldine Abraw. Ce jeune attaquant togolais va immédiatement se mettre en évidence en se créant deux situations de but qu'il ne parvient pas à concrétiser. La Berri affiche néanmoins un visage séduisant et impose une forte pression sur le but dijonnais qui fini vite par payer. Moins de dix minutes après leur retour sur la pelouse, les bleu et rouge, contrairement à la déroute face à Tours, parviennent à égaliser sur coup de pied de coin par l'intermédiaire de Brégerie qui place une tête imparable à bout portant. Les spectateurs s'imaginent alors que cette égalisation rapide remet leurs protégés sur de bons rails et annonce, sait-on jamais, la fin de la disette à domicile. Le retour à la réalité est aussi rapide que brutal. Là encore, il ne faut pas dix minutes aux dijonnais, malgré de belles occasions de la Berri, pour reprendre l'avantage. Ribas profite en effet pour la seconde fois de la perméabilité de la défense locale pour s'offrir un doublé. Sonnés mais pas encore au tapis, les bleu et rouge tentent alors tant bien que mal de préserver le minimum, le point du résultat nul. Ils se révèlent cependant une nouvelle fois incapables de concrétiser les occasions qu'ils se créent. Pis encore, le parallèle avec la dernière rencontre à domicile se prolonge jusque dans l'ultime coup de grâce asséné par Mandanne qui profite d'un énième errement de la défense locale pour sceller le sort de la rencontre. Quant à celui de l'équipe, avec ce nouveau revers dans son antre qui la replonge dans la zone de relégation, il semble bien mal engagé. D’autant que son entraîneur a affiché après la rencontre une pointe de résignation et que la moutarde monte de plus en plus au nez du public.