Depuis quelques années, on (comme disait l'un de mes profs, le sympathique monsieur Z., on est un con) nous rebat les oreilles de discours moralisateurs du genre "télécharger illégalement c'est mal". Bien qu'en total accord avec le principe, je ne suis pas certain de pouvoir tenir cette position longtemps. Je m'explique. Ayant téléchargé sur un site bien connu, légal et payant, qui se présente comme agitateur depuis des décennies, une douzaine de titres, je dois régulièrement justifier du mode d'acquisition de ceux-ci lorsque je désire les écouter sur mon propre ordinateur. Le pire, c'est que le distributeur de musique que j'ai choisi à récemment décidé de changer son système de téléchargement, m'invitant à récupérer à nouveau les titres que j'avais acheté. Je me suis alors aperçu que le marché du disque, à l'instar de celui du travail, ne propose pas que des TDI (téléchargement à durée indéterminée) mais aussi des TDD (téléchargement à durée déterminée) puisque je me suis retrouvé dans l'impossibilité de conserver environ un quart des chansons, je le rappelle, légalement acquises. Cela se révèle à ce point contraignant que j'ai parfois la désagréable impression d'être plus fliqué en tant qu'utilisateur de site de téléchargement légal que quiconque emprunte une voie parallèle. Entendons nous bien, je suis loin d'être favorable à la répression mais plutôt à la liberté, dont je me retrouve privé, c'est un comble en tant qu'individu respectueux des lois, lorsque je veux écouter ma musique. J'en viens à me demander s'il ne serait pas plus confortable de me rabattre sur la solution de facilité que représente le téléchargement sauvage et de tenter ma chance au jeu que l'un de mes autres professeurs dénomme le "pas vu pas pris".
Si cela ne s'appelle pas pousser au crime
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