J'éprouve d'habitude après chaque rencontre disputée
par la Berri, à domicile comme à l'extérieur par le biais du plus chaotique site Internet, que le spectacle fut réjouissant ou médiocre, toujours le même plaisir à en rédiger le
compte-rendu. Je confesse volontiers que pour ce Berrichonne-Vannes version 2010, après quatre-vingt dix minutes d’un spectacle plutôt ennuyeux, le cœur n'y était pas vraiment. La réaction
d’après-match de l’entraîneur de la Berri Jean-Pierre Papin a alors eu le mérite de me piquer au vif et ainsi me redonner l’envie d’écrire quelques lignes. Entendre celui-ci
incriminer tour à tour la pelouse, l’adversaire et le public m’a fait bondir.
1re explication : une pelouse trop dégradée
Certes le gazon de Gaston-Petit n’était déjà pas dans un très bon état au moment de débuter la rencontre, et cela a été de mal en pis au fil des minutes, mais ce n’est une surprise pour personne
que les pelouses ont tendance à se dégrader au cours de l’hiver. Cette difficulté était de plus partagée par l’équipe de Patrick Le Seyec avec celle de Vannes et, je me risque à en prendre
l’audacieux pari, aussi celles d’Ajaccio, Caen, Le Havre, Istres, Sedan, Angers, Strasbourg, Clermont-Ferrand, Nantes, Bastia, Dijon, Metz, Laval, Nîmes, Arles-Avignon, Tours ainsi que celles de
Guingamp et Brest deux jours plus tard.
2e explication : un adversaire trop défensif
En ce qui concerne l’adversaire, l’ancien international semble trouver anormal que Vannes soit venu à Châteauroux, équipe avec laquelle elle lutte pour se maintenir en ligue 2, avec l’objectif de
jouer en contres. N’est ce pas le lot de la plupart des équipes, qui plus est celles en position délicate, que d’agir ainsi hors de leurs bases ? N’est-ce pas également le cas de la Berri,
dont l’entraîneur affiche comme objectif prioritaire de chaque match le fait de ne pas encaisser le moindre but ? Le raisonnement se révèle d’autant moins tenable que les vannetais ne se
sont pas contenté de défendre et se sont au contraire créés (à peine certes mais tout de même) plus d’occasions que leurs hôtes.
3e explication : un public trop hostile
Le public a quant à lui été accusé d’avoir raccompagné ses joueurs au vestiaire au terme des quatre-vingt dix minutes par quelques (timides) sifflets. On peut bien évidemment le regretter, mais
aussi le comprendre dans la mesure où la prestation offerte n’a pas été sensationnelle et la révolte d’un groupe blessé de se retrouver en difficulté assez peu palpable.
Bien sûr je comprends que tout entraîneur censé dans une situation aussi périlleuse se doit de ne pas égratigner ses joueurs publiquement et au contraire de les encourager mais j’espère qu’il les
ménage un peu moins dans l’intimité du groupe, car tous n’ont pas été irréprochables, que chacun reste en contact avec la réalité et que la remise en question concerne aussi bien joueurs et
encadrement que les jardiniers et spectateurs.
Un seul point ayant été engrangé face à Vannes, il en reste six à prendre lors des terribles face-à-face avec des concurrents direct pour le maintien à Istres et en recevant Bastia pour remplir
l’objectif fixé par l’entraîneur de sept en trois matches.
Reviens JPP reviens à la réalité
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