Les chats de la Téranga

Le Sénégal est un peu comme le Nord, la seule différence étant que si nous avons pleuré (au figuré) en le quittant, nous avions au contraire le sourire en y arrivant. Le pays de la Téranga est si difficile à quitter qu'une partie de moi y est resté. Voilà pourquoi je ne résiste pas à la tentation de prolonger à nouveau mon séjour. Pour ce faire je vais allier à cette passion récente une autre dont ceux qui me connaissent savent qu'elle dure de puis longtemps, celle des chats. Il n'aura pas échappé à ceux qui ont suivi avec assiduité ma série consacrée au Sénégal que ce voyage a comporté une importante connotation animalière. Aux côtés des zébus, chèvres, moutons, nombreuses espèces d'oiseaux, crabes et autres lézards (lesquels ont la particularité de s'arrêter régulièrement et d'effectuer des mouvements qui donnent l'impression qu'ils font des pompes), le Sénégal compte un nombre conséquent de chiens et de chats. Je le confesse avec la honte de l'européen égocentrique, mais je n'imaginais pas trouver sur le sol africain des canidés et félins domestiqués. Je précise qu'aux Sénégal ceux-ci sont plutôt sauvages. Certains, comme celui rencontré au Lac Rose, ressemblent plus à un fennec. D'autres, comme cette famille nombreuse croisée à Saint-Louis, sont confrontés au quotidien à la tentation incarnée par les étals de poissons sans pour autant y succomber.